De l’importance du Terroir ? Globalement on s’en fout. C’est n’est pas nous qui le disons, mais les observations des habitudes de consommation qui tendent à replacer le vin dans son contexte de consommation – ce qui est le but ultime. Le terroir est évidemment important dans la constitution du vin, mais les arguments qui sont fait autour de l’attachement au terroir sont néanmoins intéressants. Surtout parce qu’ils viennent rappeler que le vin s’est mondialisé, et que le seul terroir est insuffisant pour mettre en avant telle ou telle propriété. Voici quelques arguments :

1/ Les personnes pour qui le terroir n’a pas d’importance ne savent ni ne cherchent à identifier les mêmes vins dans une gamme. 2/ La différenciation des vins est devenue avant tout une affaire de marketing, plus que de terroir, et si vous vendez une bouteille à 50 euros, vous devriez savoir expliquer pourquoi votre vin est différent de la bouteille à 50 euros de votre voisin. 3/ Bien sur le climat et le sol offrent un caractère spécifique et identifiable à un vin, mais les techniques vinicoles permettent aussi d’accentuer ou au contraire, de restreindre ces caractères et donc de supprimer le terroir du profil du vin. 4/ Très peu de gens se soucient de l’évaluation, de la technique et de la composition d’un vin et notamment si tout ce travail vaut la peine d’en acheter la bouteille. Le consommateur est bien plus binaire avec un sentiment très simple : j’aime ou je n’aime pas.

Etudier l’impact du terroir sur le vin est une affaire très sérieuse, mais qui exige une concentration extraordinaire et beaucoup d’expérience en examinant vin après vin de très près. Cela requiert également l’apprentissage d’un vocabulaire précis et technique, compartimenté, rarement compris par le consommateur de tous les jours. Et cela remet les choses en perspectives pour le buveur de vin moyen qui finalement se moque un peu du terroir, tant que le vin lui procure l’expérience qu’il recherche.