Si l’alcool est rarement conseillé pour la santé, le vin représente à bien des égards une exception. Ses propriétés curatives sont connues depuis des millénaires. Dès l’Antiquité, nos lointains ancêtres ont constaté que le vin apaisait les tensions et rendait l’humeur légère : il jouait en quelque sorte un rôle d’antidépresseur. Du Moyen Âge au XIXe siècle, il n’était pas rare de donner un peu de vin aux nourrissons sous prétexte de les fortifier. Pasteur lui-même déclarait : « Le vin est la boisson la plus saine et la plus hygiénique. » Ce qui n’était pas forcément faux à une époque où l’eau potable était suspecte, et porteuse de maladies. Le vin fait en outre partie du régime crétois, dont on vante tant les mérites.
Pour autant, il aura fallu les progrès de la science dès la moitié du XXe siècle pour que l’on découvre le rôle exact du vin sur notre santé. Comme on peut l’imaginer, le vin ne s’est pas révélé comme un médicament miraculeux (ç’eût été trop beau pour être vrai). Mais les études menées sur les habitudes alimentaires des populations présentant une santé de fer et une grande longévité ont tout de même montré que le vin, consommé avec modération, avait des vertus bénéfiques.

Elles ont en effet mis à jour le « French paradox », un concept né dans les années 1980 de l’observation par des cardiologues et des statisticiens des données relatives aux maladies coronariennes en France. Les habitants du sud-ouest de notre pays, qui ont une alimentation généralement calorique, présentent en effet moins de pathologies cardiaques que leurs concitoyens des autres régions. On en a conclu que le vin rouge, qui accompagne le plus souvent les repas dans cette région, était responsable de cet état de fait. Les études se sont poursuivies, en France comme dans le monde pour étudier le rôle du vin sur notre santé. Voici huit bienfaits que le vin semble avoir sur l’organisme.

1. Il diminue les troubles de la mémoire ; les consommateurs (raisonnables) de vin rouge seraient moins exposés que les autres à la maladie d‘Alzheimer. Une étude italienne a été faite pendant trois ans et demi sur 1566 personnes âgées : le risque de démence sénile était inférieur de 85 % chez les personnes qui prenaient un verre de vin par jour par rapport à celles qui n’en buvaient pas ! Par ailleurs, une équipe de l‘Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), à la suite d’études menées sur des souris, a conclu que le vin augmentait les défenses des neurones contre le stress cellulaire.

2. Il joue un rôle actif dans la prévention de certains cancers digestifs : ceux du côlon, de l’œsophage, de l’estomac et du foie, et dans d’autres cancers, ceux du sein, de la vessie, du poumon et de la peau, notamment. Selon une étude scandinave, un verre de vin par jour diminuerait de 40 % le risque de cancer de l’estomac.

3. Il dilate les coronaires et peut ainsi prévenir les infarctus.

4. Il exerce une action préventive sur le processus d’athérosclérose en freinant l’oxydation du mauvais cholestérol (LDL) et fluidifie le sang, réduisant ainsi les risques de thrombose.

5. Il aide à lutter contre la constipation et les infections urinaires.

6. Il potentialise la vitamine C.

7. Il diminue les risques d‘abcès parodontal, conséquence de l’accumulation de tartre à la base des dents, et cause de la perte des dents s’il n’est pas soigné à temps.

8. Il allonge l’espérance de vie : les hommes buvant un verre de vin par jour auraient une espérance de vie supérieure de 3,8 années par rapport à celles des hommes n’en buvant pas.