Le sud de la France est synonyme de chaleur et de détente. Voici donc une halte apéritive, indispensable pour profiter dans le Languedoc Roussillon. Nous voyons ici les apéritifs à base de vin. Sous cette appellation sont regroupées des boissons élaborées à partir de vin, ou de jus de raisin corsé d’alcool, ou d’un assemblage des deux. De telles recettes étaient courantes en France dès le milieu du XIXC siècle. Ces boissons peuvent être parfumées avec des plantes aromatiques, en particulier d’écorce de quinquina, et ne sont mises en bouteilles qu’après plusieurs mois de maturation en tonneau – ce qui leur donne leur personnalité.

Le Byrrh
Cet apéritif, dont la marque a été déposée à Thuir par les Frères Violet en 1873, est composé de moût de raisin rouge non fermenté, issu de cépages tels que Carignan, grenache et alicante, et d’alcool aromatisé au quinquina, un extrait de l’écorce d’un arbre que les Péruviens appelaient le quinaquina, de zestes d’oranges séchés, de fèves de cacao et de grains de café. Entre les deux guerres, le Byrrh avec ses 35 millions de litres à la vente, était la première marque française d’apéritif.

Dubonnet
Joseph Dubonnet, un liquoriste parisien, a été le premier à élaborer une boisson aromatisée au quinquina, dérivée de la mistelle, qui a rendu plus acceptable aux soldats des troupes coloniales la prise obligatoire de quinine. La mistelle est le nom donné au moût de raisin auquel on ajoute de l’alcool (15 à 18 %) pour en arrêter la fermentation tout en lui conservant sa teneur naturelle en sucre. Aujourd’hui, le Dubonnet est distribué dans différents pays comme vin doux pur, non aromatisé.

Saint-Raphaël
Cet apéritif, créé par un médecin lyonnais, le docteur Jupet, contient lui aussi du quinquina , il existe en blanc et en rouge. La Cinclaona oficinalis, l’écorce d’un arbre originaire des Andes péruviennes, a des propriétés fébrifuges, apéritives et digestives. Propagée en Europe au 17ème siècle par les Jésuites comme médicament, on lui reconnaissait au 1ème siècle des vertus médicinales et fortifiantes.

Vermouth
C’est en 1786 que Antonio Benedetto Carpano, de Turin, a fabriqué le premier Vermouth en faisant macérer dans du vin de l’absintl1e, des herbes et des épices. Dans le Duché de Savoie, rattaché à l’époque au Piémont, on utilisait la flore alpine pour produire le vermouth de Chambéry. C’est à Lyon que Louis Noilly a créé son Noilly-Prat produit à Marseillan, près de Sète.