Lorsqu’on déguste un vin, l’on imagine souvent mal tout le travail qu’il a pu représenter avant d’atterrir dans le fond du verre. Fiorduva en est l’exemple même. C’est un vin « extrême ». Les vignobles en terrasses qui s’étendent le long de la côte et font face à la Méditerranée ont été conquis de force aux versants de ses grandes falaises escarpées, et y travailler exige un dévouement et une passion exceptionnels. Fiorduva non seulement fait partie de la DOC Costa d’Amalfi, reconnue en 1995, mais appartient également à l’une des ses trois minuscules sous-zones, Furore, aux réglementations bien plus sévères. Les vignobles sont plantés à une densité d’environ 60 pieds par are, à une altitude de 200 m à 500m au-dessus du niveau de la mer, et sont soutenus par un système local de pergola qui leur permet de pousser sur les surfaces les plus escarpées. Il va sans dire que, dans ces vignobles, même l’opération la plus simple doit être effectuée manuellement. Pour fabriquer le Fiorduva, les raisins utilisés doivent être très mûrs et sont récoltés vers la fin du mois d’octobre, ce qui leur permet de jouir du long été italien et de la lumière directe du soleil, tout comme de celle reflétée par la mer. La brise fraîche de la nuit est essentielle à la préservation de l’acidité et des arômes. Après les vendanges, les raisins sont délicatement pressés. Le jus est alors laissé reposer, puis fermenté en barriques pendant trois mois. Le vin récompense tous ces efforts par une robe jaune or, et des arômes de mangue, d’abricot mûr et de fleurs jaunes. En bouche, il est sec, bien charpenté et possède une texture dense, tout en faisant preuve d’élégance et de finesse.