Hardys, ce vin Australien qui conquiert le monde
Les vins du nouveau monde ont la côte, et parmi eux un producteur australien fait le forcing notamment en Europe, pour faire connaître sa marque, et particulièrement un cépage, le shiraz. En 1850, à l’âge de 20 ans, l’Anglais Thomas Hardy quitta le Devon pour la nouvelle colonie d’Australie-Méridionale. En 1853, il fonda une cave à Adélaïde, au bord de la rivière Torrens. Vers le milieu des années 1970, cinq générations de Hardy avaient dirigé et modelé l’entreprise Thomas Hardy & Sons. Du nom de la matriarche, Eileen Hardy, 500 caisses du vin éponyme, un assemblage des meilleures cuvées, furent produites chaque année en guise de cadeau d’anniversaire. Commercialisé pour la première fois en 1973 à l’occasion du 85€ anniversaire de « Tante Eileen », ce vin fut au début fait de Shiraz puis de Cabernet Sauvignon. Aujourd’hui, il n’est constitué que de Shiraz en provenance de Clare, de Padthaway et de McLaren Vale. Pour le millésime 2001, le fruit vint des vignobles de Schobers, dans la Clare Valley, d’Upper Tintata dans la McLaren Vale, de Yeenunga et Frankland River et enfin, de Padthaway. Le raisin fut mis à fermenter dans des cuves en béton ouvertes avant d’être pressé dans des paniers de façon traditionnelle. Après fermentation malolactique, le vin vieillit dix-huit mois dans des barriques de chêne français neuves ou datant d’un an plutôt que dans le chêne australien servant aux grands vins rouges d’Australie-Méridionale. Bien que ce soit d’habitude un vin charpenté et d’une forte teneur en alcool, le Eileen Hardy 2001 est relativement élégant et contenu. Le célèbre critique australien James Halliday le décrit comme l’un des plus élégants en date sous cette étiquette. Pour en savoir plus, allez sur le site Hardy Wines.