Les français aiment le vin, et suivent les trends de commerce en l’achetant de plus en plus en ligne. Alors certes le marché progresse, et de manière conséquente, puisque Le marché de la vente de vin en ligne a progressé de 30 % en 2012, pour atteindre 534 millions d’euros. On anticipe même qu’il puisse atteindre 705 millions en 2013 et passer le cap du milliard en 2015. Mais vous êtes encore très nombreux à aimer les conseils du caviste, voir les dégustations. Et donc, les marchands en ligne s’adaptent, à renforts d’effets techniques permettant justement de pallier le défaut du contact client. Il y a aujourd’hui plus de 350 sites d’e-commerces sont référencés en France. Sur ce terrain très concurrentiel, abandons, rachats et créations sont légion, avec un taux de renouvellement de 7% à 8% chaque année, ce qui est assez important. Trois grands types d’acteurs se distinguent. Les pointures de l’Internet tout d’abord, qui voient dans la vente de vin une diversification opportune. Le site de ventes événementielles Vente-privée.com en est le meilleur exemple. « On est aujourd’hui dans le vin, comme on était dans le textile il y a cinq ans. Il y a un potentiel énorme pour la vente en ligne de ce type de produits plaisirs », souligne Xavier Court, cofondateur du site. Vente-privée.com a proposé à ses membres les premières ventes de bouteilles à prix dégriffés il y a six ans. Ces ventes ont représenté 30 millions d’euros en 2012 et devraient atteindre 50 millions cette année. D’autres acteurs se sont créés ex nihilo pour profiter de ce marché. Champ’market a lancé, en 2010, une place de marché pour la vente de champagne, où cinquante partenaires sont hébergés. Le Petit Ballon ou Trois FoisVin ont misé sur la vente par abonnement : chaque mois, une sélection de bouteilles est livrée à l’internaute. 1855.com propose des grands crus. Mais le site, qui se dit bénéficiaire et affiche un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros en 2012, fait l’objet de nombreuses plaintes pour défaut de livraison. Enfin, cavistes ou négociants voient dans Internet une manière de compléter leur offre. A l’image de Millésima, qui propose grands crus et flacons rares aux amateurs français ou étrangers prêts à débourser en moyenne 2 000 euros par commande. Alors acheter et vendre en ligne c’est bien, même si comme je le précisais plus haut, le contact et la découverte en cave ou en magasin restent néanmoins des étapes du parcours initiatique du passionné du vin, qui découvre, goûte et recommande.