Le vin est-il le nouveau placement financier à la mode ? Avec la crise, les difficultés d’investissement font naître des opportunités pour qui a un peu trop de sous et ne sait plus où les placer. En effet, comment rester insensible à la progression de la cote des grands crus ? Celle des Bordeaux prestigieux a ainsi augmenté de 777 %, de janvier 2007 à mars 2013, alors que, dans le même temps, le CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris, perdait 33 % (source Windex 100, édité par iDealwine, une plateforme internet spécialisée dans le courtage de vins aux enchères). Surfant sur cette spéculation qui touche le marché des étiquettes mythiques françaises, de nombreux gestionnaires de patrimoine proposent désormais d’investir dans le secteur via des produits financiers. Patriwine, La Bergère Vintners, Cavissima, ou encore Patrimoine Grands Crus constituent pour le compte de leur clients, moyennant une mise d’entrée de 10000 à 30000 euros, une cave composée essentiellement de domaines et de châteaux renommés du Bordelais et de Bourgogne, conservés dans des caves climatisées et sécurisée. Et lorsque les flacons se sont suffisamment valorisés, ils sont revendus afin d’engranger une plus-value. La promesse est alléchante, mais rien ne dit que la cote des vins poursuive, dans les prochaines années, une telle progression. C’est pourquoi mieux vaut rester prudent et ne pas consacrer plus de 5 à 10 % de son patrimoine financier dans ce genre de placement. Reste que, à l’inverse d’autres produits, si les résultats ne sont pas au rendez-vous, les gérants laissent à leurs clients dépités la possibilité de récupérer leur capital en bouteilles. En cas de chute des cours, vous pourrez alors vous consoler en buvant votre investissement. Attention néanmoins également à la survie de ces sociétés qui vous promettent ces achats car qu’advient-il de votre cave en cas de défaut.