Nous vous souhaitons à tous une bonne et heureuse année 2016 ! Durant les fêtes de fin d’année, vous avez sans doute bu une coupe (ou deux) de champagne. Mais êtes-vous sûr d’avoir vraiment bu du champagne ? N’était-ce pas plutôt un vin mousseux ?

Le véritable champagne est le modèle classique duquel s’inspirent les autres vins mousseux, et ce pour de nombreuses raisons. Premièrement, le champagne est le vin mousseux le plus connu au monde ; son nom est compris instantanément par toutes les populations et pas seulement par les amateurs de vin. Deuxièmement, le champagne montre une finesse et une qualité qu’aucun autre vin effervescent n’a su égaler. Troisièmement, les champagnes sont non seulement considérés comme les meilleurs vins mousseux du monde, mais ils font également partie des vins les plus fins du monde en général.

Toutes ces raisons expliquent que le nom « champagne » soit souvent exploité abusivement pour toutes sortes de vins pétillants qui ne sont en réalité pas produits dans la région de Champagne. S’il en a la possibilité, un producteur de vin désirera évidemment utiliser de préférence le mot champagne pour assurer de meilleures ventes à ses produits ; et les consommateurs eux-mêmes utilisent dans certains pays le mot champagne pour n’importe quel vin mousseux.

Comble de l’ironie, la majorité des vins mousseux vendus aux États-Unis sous le nom « champagne » ne sont même pas produits selon la méthode champenoise. La plupart de ces imitations emploient en effet une technique qui permet de produire le vin en quelques mois (alors qu’il faut plusieurs années pour le champagne) ; cette méthode est évidemment plus économique pour le producteur et aussi plus facilement industrialisable.

Au sein de l’Union européenne, cependant, seuls les vins de la région de Champagne, en France, peuvent porter ce nom. En théorie, du moins.
Cela dit, même si le vin pétillant que vous avez goûté n’était pas un vrai champagne, ce n’est pas bien grave. S’ils n’égalent jamais le champagne, les vins mousseux peuvent avoir de bonnes qualités gustatives. Ils sont presque toujours soit blancs, soit rosés (le rosé étant beaucoup moins fréquent, cela dit). Certains mousseux sont franchement doux, d’autres sont secs comme de la pierre et d’autres encore se situent entre le demi-sec et le demi-doux. Certains offrent des arômes de grillé et de noisette et d’autres sont fruités, certains ne renvoient qu’une vague image du raisin alors que d’autres délivrent de délicates nuances de citron, de pomme, de cerise, de baies sauvages, de pêche, etc.
S’ils présentent une grande diversité, tous les mousseux du monde peuvent cependant se classer dans l’une des deux catégories suivantes en fonction de leur mode de production :
– Les vins qui expriment d’abord le caractère des raisins ; ces vins ont une tendance fruitée et directe, sans offrir épaisseur ni complexité ;
– Les vins qui expriment de la complexité et de nombreux arômes (de levure, de biscuit, de caramel, de miel) et résultent de la production et du vieillissement plutôt que directement du raisin.