Les vins du nouveau monde
On en parle de plus en plus comme une alternative à certains vins français, les vins qui viennent du Nouveau Monde ont la côte. Mais qu’est-ce que le Nouveau Monde ? Voici un petit retour sur les pays du Nouveau Monde et leurs vins.
On distingue d’abord les vins d’Afrique du Sud : Créé au 17ème siècle par les colons hollandais, rejoints par des huguenots français, l’Afrique du Sud est en progression constante avec près de 130 000 hectares et 10 millions d’hectolitres. Créée è partir de 1973 et complétée en 1989 et 1993, la réglementation des vins d’origine (« wine of origin ») certifie les vins selon trois critères : la région, le millésime (75 % minimum du millésime revendiqué) et le cépage (qui doit représenter 85 % de l’assemblage). S’il n’y a pas de cépage dominant, le producteur doit mentionner tous les cépages entrant dans l’assemblage. À signaler un cépage très répandu, le pinotage, croisement du pinot noir bourguignon et du cinsault languedocien. Aujourd’hui, seuls 10 % des vins sont certifiés. Les régions les plus réputée sont Stellenbosch et Paarl.
Les vins Australiens. Le vignoble australien est en expansion rapide, puisqu’il est passé de 57000 hectares en 1986 et plus de 170 000 hectares aujourd’hui. Aujourd’hui, la réglementation s’inspire des appellations d’origine Françaises, avec une notion de « certified appellation wine », comme barossa valley ou hunter valley. La région est parfois très précise, comme Coonawarra, au sud d’Adelaïde, au climat très frais et au célèbre terroir de terres rouges, qui produit des cabernets et des chardonnays superbes. Mais, le plus souvent, on a recours et des zones très vastes, qui permettent l’assemblage des raisins de plusieurs états différents, comme « south-east Australia », qui regroupe une aire plus étendue que l’Europe entière ! Cependant la marque (ou le domaine) et le cépage restent encore les principales indications. Un cépage mentionné seul doit représenter au moins 85 % de l’assemblage. Lorsque plusieurs cépages sont indiqués, ils doivent apparaître par ordre décroissant.
La Nouvelle-Zélande, avec près de 30 000 hectares et 2 millions d’hectolitres, produit plus de 80 % de vins blancs, mais les rouges sont en progression. Malborough est la plus grande région viticole et produit de superbes sauvignons et pinots noirs. Il existe d’autres régions, plus petites mais en grand développement, comme l’Otago, tout au sud, qui bénéficie d’un climat continental favorable aux cépages bourguignons pinot noir et chardonnay. Un cépage, s’il est spécifié sur l’étiquette, doit représenter 75 % du vin. Lorsqu’une région est indiquée, cela suppose que le vin en est issu a 100 %.
L’Argentine. Premier producteur d’Amérique du Sud et cinquième producteur mondial, avec 230 000 hectares, principalement situées dans l’ouest du pays, dans des zones sèches et ensoleillées au pied de la cordillère des Andes. L’altitude des vignes va de 300 et 1600 m. Le plus ancien cépage, le pais ou criolla, demeure encore le plus étendu. Mais on trouve de plus en plus de cépages nobles parmi lesquels le malbec, le muscat d’Alexandrie, le torrontès (cépage blanc aromatique), le Chemin, le sangiovese italien, le cabernet-sauvignon, l’ugni blanc et dans une moindre mesure le merlot, le chardonnay, la syrah… qui représentent ez peine un quart du vignoble. Il existe trois niveaux d’appellations : l’indication de provenance, l’indication géographique et la dénomination d’origine contrôlée (DQC).
Le Chili. Avec 200 000 hectares environ, la vigne y est très ancienne et continue et vivre et l’abri du phylloxéra, protégée par les Andes et l’océan. Pourtant, la viticulture est en pleine modernisation et près de 90 % du vignoble a aujourd’hui moins de 10 ans. Implantée dans des vallées froides, dans lesquelles les vents marins apportent des brouillards matinaux, la vigne bénéficie dans la journée d’une grande luminosité et d’écarts de températures entre la nuit et le jour très favorables à la qualité. Si la région est souvent indiquée (comme Maipo ou Moule, dans la vallée centrale) le cépage reste souvent le critère déterminant. Pour la région comme pour le cépage, il suffit que 75 % du vin en soit issu pour que l’on puisse les mentionner.
Les Etats-Unis. Avec 400 000 hectares et, près de 20 millions d’hectolitres, les Etats-Unis sont au quatrième rang mondial. Les American Viticulture Areas (AVA – aires viticoles américaines), dont la première a été créée au début des années 1980, reconnaissent aujourd’hui plus de 160 zones, comme Napa Valley en Californie ou Willamette Valley en Oregon sans imposer aucune contrainte de rendement, encépagement et conditions de production. La mention de l’AVA implique juste que 85 % du vin provient de l’aire délimitée et que le cépage indiqué en représente au moins 75 %. Quant au millésime, il n’est pas obligatoire et signifie que seulement 95 % du vin en est issu.